Tout au long de notre formation en enseignement, nous avons été amenés à lire des articles, des recherches ou autres textes importants dans le domaine de l'éducation. Cela aidait à nous modeler en tant que futurs enseignants, mais aussi à nous donner une certaine opinion sur différents sujets dans le domaine. Parfois nous découvrions une nouvelle technique d'enseigner les mathématiques, une manière d'exploiter l'écriture dans plusieurs contextes, différentes méthodes d'évaluation, etc. Il est important de continuer tout au long de notre carrière de lire ces articles. Ils nous gardent à l’affût des nouveautés en éducation.
Dans le cadre d'un cours à l'automne 2015, j'ai lu un article de Françoise Armand écrit en 2013 dans la revue professionnelle Québec Français. Son article, nommé «Former les futurs enseignants à œuvrer en contextes de diversité: une priorité au Québec», parle de l'importance de former les étudiants à l'université à la réalité socioculturelle montréalaise. Nous vivons dans un monde ouvert à la culture de tout un chacun. Il est donc normal que le monde scolaire représente la société d'aujourd'hui. Nos élèves viennent des quatre coins de la planète, parlent des langues différentes, pratiquent des religions différentes et ont des coutumes et habitudes de vie parfois différentes les unes des autres. Nous devons faire face à cette réalité et nous adapter du mieux que l'on peut dans nos classes. Dans son article, Françoise Armand constate qu'il est important «d'outiller les enseignants, d'une part, à exercer leurs fonctions dans des contextes de diversité, et d'autre part, à promouvoir dans l'ensemble du Québec, une éducation interculturelle.» Nous sommes amenés à reconnaître les différences et à les célébrer, les partager avec chaque élève.
La question de la langue doit être prise en compte par chaque intervenant scolaire afin de donner la meilleure chance de réussite pour les élèves allophones. Armand pose des questions importantes sur les pratiques pédagogiques et sur l'évaluation du français que chaque enseignant doit se poser. Elle affirme que les enseignants doivent développer une compétence professionnelle sur l'enseignement en contexte diversifié. Elle fait même référence à l'UQAM et au choix du département des sciences de l'éducation d'ajouter cette 13e compétence. Elle mentionne des manifestations observables dont les futurs enseignants doivent faire preuve.
Cependant, en tant qu'étudiante au BACC en enseignement primaire et préscolaire à l'UQAM, je trouve qu'il n'y a pas assez de formation sur cette compétence professionnelle obligatoire. Elle est évidente et naturelle pour tous les intervenants du Grand-Montréal. Malheureusement, il y a encore des écoles au Québec où il y a très peu ou pas d'élèves venant d'ailleurs. Dans ces milieux, il est plus abstrait d'exploiter ces différentes cultures puisque cela ne fait pas partie de leur quotidien. C'est à nous, les enseignants, de trouver un moyen de contextualiser ces apprentissages et d'amener un enseignement interculturel.
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